Alors qu'en France nous assistons à une véritable prise de conscience de ce que l'industrie agroalimentaire fait subir aux animaux et que le spécisme est de plus en plus remis en question, le gouvernement reste sourd. La consommation de viande bovine a baissé de 27% entre 1979 et 2013 selon FranceAgriMer. Ceci devrait être un signe pour nos dirigeants que la société commence à remettre en question l'exploitation animale.
Loin de soutenir la révolution morale en marche, Emmanuel Macron et son gouvernement préfèrent s'enfoncer dans le déni et chercher dans de nouvelles contrées un marché pour cette viande dont les français veulent de moins en moins. Les discussions se poursuivent par ailleurs pour lever l'embargo contre la viande de volaille. Nos efforts pour végétaliser notre alimentation seront vains si on laisse l’agro-industrie exporter sa production.
M. Macron ne cesse de se présenter comme le héros mondial du climat – un déguisement qui lui sied bien mal quand on voit les catastrophes qu'engendreraient l'augmentation des exportations et de la consommation de viande dans le monde.
L'élevage est responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre. Depuis l'étude publiée en 2006 par la FAO, nos dirigeants sont parfaitement au courant de la responsabilité majeure de l'exploitation animale dans la crise climatique que nous traversons.
On est en droit de se demander si par cette orientation politique consistant à développer le marché de la viande à l'international, nos dirigeants font preuve de folie, d’aveuglement ou d'un cynisme très douteux.
La course au productivisme a jeté la majorité des agriculteurs dans la précarité ; les mesures neo-libérales comme la fin des quotas laitiers n'ont fait qu'empirer les crises économiques et sociales traversées par les agriculteurs et notamment par les éleveurs. La seule manière de redonner du sens à l'agriculture et des conditions de vie et de travail décentes aux agriculteurs est de relocaliser l'agriculture, développer les circuits courts et de se tourner vers des modes de production respectueux de l'environnement.
- Renoncer sur le champ aux exportations de viande bovine vers la Chine et de cesser les négociations sur la volaille.
- Renoncer à tout nouveau contrat d'exportation de viande, produits laitiers, œufs et poisson,
- Mettre fin aux exportations déjà existantes en vue d'engager une transition économique et agricole vers la fin de l'exploitation animale.
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